samedi 1 mai 2010

Discours du 1er Mai


L’année dernière, à l’issue de mon discours du 1er Mai, certains, parmi vous, m’ont fait observer que j'avais parlé trop longtemps. Cette année, jusque jeudi dernier, mon discours tenait en une page. Je voulais que vous puissiez rapidement profiter du concert de Rock en Stock qui nous attend.

Ce discours, que je voulais synthétique, disait, en substance, combien j’étais heureux de me trouver devant vous, en cet instant, ce qui signifie que vous m’avez réélu à la présidence de l’USC et ce, à la quasi unanimité. Je voulais aussi vous remercier pour votre mobilisation : j'étais le seul candidat, il n'y avait donc pas de réel enjeu mais la présence de tant de personnes, un beau jour de printemps, m'a fait chaud au coeur. Je voulais également vous dire combien j’étais heureux d’être devant vous, comme président d’une USC unique. En effet, vous n’êtes pas sans le savoir, depuis le 1er mars, les sections de Marche-lez-Ecaussinnes et d’Ecaussinnes ont décidé de concentrer leurs forces au sein d’une organisation structurée, l’USC d’Ecaussinnes. Je voulais arrêter mon discours là et puis BHV en a décidé autrement.

Les derniers événements, au sein du Gouvernement fédéral, semblent nous conduire inéluctablement vers des élections anticipées, vraisemblablement le 13 juin. Notre pays est menacé par une tempête institutionnelle et par une grave crise socioéconomique. La fin du Gouvernement Leterme, c'est aussi la fin d'un gouvernement dont faisait partie le Parti Socialiste, qui n’aura plus l’opportunité, dans les prochains jours de piloter les réformes socioéconomiques nécessaires en ces temps de crise. Notre pays est à la merci de la droite nationaliste et de spéculateurs internationaux qui nous menacent du même sort que la Grèce.

Nous devons donc, dès aujourd’hui, nous mobiliser pour les élections législatives. Si le Parti Socialiste a pu remporter les élections régionales de l’année dernière, c’est grâce au soutien des militants, à leur investissement et à leur travail. Sans vous, je n'aurais pas pu recueillir près de 1850 voix pour le Parti. Les nouvelles élections vont se dérouler dans un contexte de crise économique et sociale, de tensions communautaires et peut-être même de xénophobie s'il vient à l'idée d’un parti de droite d'exploiter, en plus, le débat sur le voile. Parce que oui, si le communautaire a amorcé la bombe, les principaux risques pour la population sont une explosion du chômage et une diminution des revenus du travail.

Un gouvernement de gauche est nécessaire en Belgique. Je ne veux faire peur à personne ce soir, car cela devrait être un jour de fête. Mais il faut regarder par-delà nos frontières avec lucidité. Là, où la gauche échoue, comme en France ou en Italie, c’est la droite dure qui s’affirme. L’extrême-droite de la famille Le Pen, ou la droite populiste de Silvio Berlusconi, ou encore les héritiers de Pim Fortuyn aux Pays-Bas. Une grave crise du libéralisme ne garantit pas la victoire de la gauche. Par contre, elle la rend indispensable. Nous allons devoir lutter ensemble pour que cette victoire ait bien lieu.

La stratégie de la droite est celle du chaos. Les libéraux sont les responsables des crises que nous vivons actuellement. La droite joue un double jeu se voulant être des sauveurs belgicains de la nation, mais, parallèlement à cela, qui flingue la négociation avec l'objectif à court terme de séduire les bruxellois ! La droite, chers camarades, joue sur tous les tableaux.

Un dernier mot, à propos d’Ecaussinnes. En 2012, le scrutin sera communal. Les enjeux sont certainement moins dramatiques que ceux qui touchent, aujourd’hui, le fédéral, mais, ils ne doivent cependant pas être sous-estimés. Nous ne gagnerons pas ces élections en tirant à boulets rouges sur la majorité. Nous devrons présenter à nos concitoyens des projets ambitieux et réalistes pour notre commune. Après six années de disputes de bacs à sable, un parti doit siffler la fin de la récré : c'est le Parti Socialiste. Si nous échouons à rendre à la population le goût et le respect de la politique, nous serons condamnés à l’opposition et la porte sera grande ouverte pour le premier populiste venu.

Si la confection d’une liste électorale pour les communales de 2012 n’est pas encore à l’ordre du jour, il est impératif que celles et ceux qui veulent s’investir pour la commune et prendre part à l’aventure électorale commencent le travail dès à présent. Ecaussinnes nous offre cet avantage d’être un village dans lequel il se passe toujours quelque chose et donc, dans lequel, aller à la rencontre des citoyens est chose relativement aisée. En m’accordant votre confiance et en me réélisant à la tête de l’USC, vous me donnez pour mission de conduire le Parti Socialiste et de défendre ses valeurs. Je m’efforcerai de continuer à mériter la confiance que vous m'accordez depuis 3 ans et demi. La campagne électorale qui s'annonce est un combat fédéral mais elle est aussi la première étape d'un combat pour Ecaussinnes.

Depuis 125 ans, le Parti Socialiste est créateur de progrès. Avec vous, il le restera.

Je vous souhaite à toutes et tous une bonne fête du 1er Mai !

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