jeudi 2 avril 2009

Ciel bleu et nuages

Le printemps est de retour... pour la 2e fois. Je ne boude pas mon plaisir et espère une campagne sous le soleil.



Beaucoup de nuages cependant dans l'actualité

1) l'évolution de l'économie est le dossier le plus préoccupant. Le chômage européen vient de franchir la barre des 8% tandis que l'inflation est inférieure à 1%. La mauvaise nouvelle pour les travailleurs serait-elle compensée par une bonne nouvelle pour les consommateurs ? Hélas non, la majorité des consommateurs étant eux-mêmes des travailleurs (ou d'anciens travailleurs, ou de ch^meurs qui aspirent à travailler), c'est une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Un taux d'inflation si faible indique surtout que l'on consomme moins en Europe parce que les revenus diminuent, notamment du fait de la progression du chômage. L'inflation doit être combattue lorsque, comme dans les années 1970, son taux est plus important que celui du développement de l'économie réelle. Dans les autres cas, elle est aussi une forme d'électrocardiogramme de l'état de l'économie et un électrocardiogramme plat n'est pas une bonne nouvelle.

2) le G20 aura vu l'affrontement de deux conceptions du traitement de l'économie malade. Pour les progressistes (G. Brown et Obama), il faut soigner activement le malade et investir dans les "médicaments", soit concrètement dans des plans de relance. Pour la droite, le malade guérira tout seul, il suffit d'être patient et, le cas échéant, de recommander la diète, soit concrètement réduire les dépenses publiques. Curieusement, on prétend en Europe que nous pourrions nous passer de plan de relance parce que la Sécurité sociale, plus importante qu'aux USA, protégerait les économies nationales. En clair, le fait qu'une personne qui perd son emploi puisse continuer à consommer grâce à ses allocations de chômage permettrait d'éviter la déflation et une aggravation de la crise ; C'est amusant d'entendre cela dans la bouche de la droite néo-libérale et peut-être pas entièrement faux au plan macroéconomique. Mais ne nous leurrons pas : l'hostilité de la droite aux politiques de relance dissimule une hostilité à toute réforme fiscale qui n'imposerait pas que les revenus du monde du travail. Et prétendre que les revenus de remplacement versés par la sécurité sociale peuvent à eux seuls, ou presque, garantir la santé de l'économie, c'est ignorer la modicité de leurs montants.... cette modicité résultant elle-même de l'absence de réforme fiscale... CQFD

3) Et le Forem... J'ai apprécié la rapidité avec laquelle le gouvernement wallon a donné suite à un rapport très critique à l'égard de la gestion de son administration, mais, selon la formule consacrée, il ne faudrait pas "jeter le bébé avec l'eau du bain". Partout en Europe, des institutions comme le Forem essaient d'orienter les chômeurs vers les emplois qui existent encore sur le marché, en assurant, au besoin, leur recyclage professionnel. En Scandinavie, cela marche, ou a marché, mieux, c'est certain et là, la reconversion commençait parfois avant même la fermeture des entreprises, tant la collaboration entre patronat, syndicats et gouvernement était efficace. L'alternative, c'est le marché du travail sous la forme d'un marché aux esclaves. En Wallonie, le PS se bat pour une modernisation des outils publics de lutte contre le chômage et une réforme de l'enseignement professionnel.

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