vendredi 3 avril 2009

Du bon usage de la Scandinavie

Quelques réflexions en vrac, inspirées par l'actualité

a) le G 20 d'abord : comme l'écrit le prix Nobel d'économie Paul Krugman sur son blog, on s'attendait à moins, mais la crise n'est pas finie, loin de là. La Chine manifeste actuellement ouvertement son inquiétude devant la valeur réelle des titres de la dette américaine qu'elle détient en masse et la consommation occidentale de biens chinois diminue... l'économie internationale est comme un jeu de dominos... sauf que ce n'est pas un jeu. Je pense que l'événement le plus remarquable est que le G20, créé au lendemain des crises financières de moindre ampleur des années 1990, ne regroupe pas uniquement des États de l'hémisphère sud et s'impose par rapport aux autres instances internationales. Cela nous permet de rêver d'un "village mondial" bien régulé, égalitaire... mais ne rêvons pas, le sommet qui s'achève marque un progrès, mais pas la fin de l'histoire.

b) la Belgique, paradis fiscal ? Je viens d'entendre cela à la radio... en tout cas, ce paradis n'est pas ouvert aux salariés et aux indépendants que l'on menace d'une nouvelle politique de rigueur.

c) le bel avenir du modèle scandinave ? Au Parlement wallon (rappelons que je suis candidat à un siège dans cette enceinte), la gauche et la droite s'affrontent et dialoguent. Dans le cadre d'un débat sur le chômage wallon, le MR évoque le modèle scandinave... J'aimerais savoir de quoi on parle exactement. La Scandinavie est le berceau et a été la référence de la social-démocratie moderne jusque dans les années 1970 : des services publics de qualité moyennant une fiscalité élevée, une concertation sociale permanente entre l'État, le patronat et les syndicats, garante du plein-emploi et de reconversions industrielles efficaces sans coûts sociaux.... Si c'est ce modèle qui est devenu la référence des libéraux francophones, je ne peux que me réjouir, mais je crains qu'ils n'aient retenu que le slogan danois de la "flexsécurité" (entendez flexibilité et sécurité)... et, euh, surtout la notion de flexibilité. Enfin, on verra, restons à l'écoute et notons que l'on n'ose plus parler du modèle anglo-saxon de Thatcher, Reagan et Bush, responsable de l'état du monde actuel. L’avenir est bien au socialisme !

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